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Entre clinique et entreprise : le Psychologue

Prise de notes de l’intervention d’Arthur Durif, psychologue formateur et diplômé de l’EPP

 « Quelle est la place du psychologue entre Clinique et Entreprise ? » Arthur nous a fait découvrir, à travers son expérience, que le domaine de la clinique et du travail peuvent être complémentaires. 

 Les thématiques de Risques Psycho-Sociaux et de Qualité de Vie au Travail dans l’entreprise ont été explorées dans un format « sur mesure », par module, en répondant à nos besoins tout au long de la formation.  

Arthur Durif Meunier est diplômé de l’EPP de la promotion 2019 et a mené son mémoire sur l’Humour. Aujourd’hui animateur d’ateliers, consultant RH, bientôt en activité libérale et coach. Sa formation vise à transmettre son expérience acquise à la mairie de Boulogne en tant que chargé de prévention des RPS.
Une question ? Contactez le par mail: arthurdurifmeunier@hotmail.fr 

Le travail et l’identité au travail

Le travail est un ensemble de règles techniques, d’aspects langagiers propre a l’activité et de règles sociales et éthiques. 

Le travail permet d’avancer sur soi, sur plusieurs dimensions. Tout d’abord, il existe une dimension d’idéal (« ce que l’on aimerait devenir plus tard ») qui agit sur une dimension de savoir-faire (notre enfance, nos expériences et ce que l’on a appris à l’école) et prend compte du principe de réalité extérieure (il ne semble pas possible de devenir une star du basket quand on est de petite taille). 

Il existe 2 types de normes face au travail : les normes explicites connues de tous même de ceux en dehors de l’entreprise. Elles son obligatoires et s’ancrent sur un profil de poste et un règlement intérieur. Les normes implicites ne sont connues que de certains au sein de l’organisation de travail. 

Finalement, le travail donne du sens à la vie, il nous permet de se montrer existant et d’agir sur le monde. C’est donc la possibilité non seulement de créer mais aussi de se transformer. 

RPS – QVT :

Les Risques Psycho-Sociaux (ou RPS) sont des « risques pour la santé mentale, physique et sociale » (Gollac). Le concept de Qualité de Via au Travail (ou QVT), il englobe les RPS et le bien-être au travail. 

Définir le sens du bien-être au travail est assez complexe. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le bien-être au travail est » un état d’esprit caractérisé par une harmonie satisfaisante entre d’un côté les aptitudes, les besoins et les aspirations du travailleur et de l’autre les contraintes et les possibilités du milieu de travail » .

Concrètement, des Actions de préventions RPS, à quoi ça ressemble ? 

  • agir sur l’égalité H/F 
  • concilier vie professionnelle/personnelle
  • l’expression des salariés sur leur travail
  • l’accompagnement et la formation de dirigeants et managers
  • une gestion des outils numériques respectant l’équilibres professionnel/personnel 

La prévention des RPS agit sur 3 plans:

  1. Le plan technique : les entreprises peuvent donner un téléphone professionnel par exemple, couper l’accès aux boites mails après une certaine heure
  2. Le plan organisationnel : rappel général pour prévenir d’envoyer ses derniers mails avant une coupure d’accès à sa boîte mail
  3. Le plan relationnel: certaines personnes sont amenées à répondre, même après la coupure. Il faut faire en sorte que notre programmation de coupure ne vienne pas impacter négativement les collaborateurs.

En tant que psy, il faut savoir faire la distinction entre: 

  • Prévention primaire: qui porte sur les facteurs de risque, ex: il y a une flaque d’eau à cause de la fuite, on essaie de voir la cause (est ce qu’on peut prévenir ce risque) 
  • Prévention secondaire: qui comprend les mesures de surveillance du milieu de travail et de la santé des travailleurs, ex : on met un panneau pour prévenir qu’il y a une flaque
  • Prévention tertiaire: qui vise à réduire les conséquences des atteintes et évite les complications et les risques de récidives, ex : on prend en charge le risque s’il y en a

POINT JURIDIQUE

Légalement l’entreprise a une obligation de résultat de la baisse de RPS pour ses employés. A la fin de l’année, elle doit montrer qu’elle a des résultats favorables face aux RPS, et non des obligations de moyens. Ces articles juridiques peuvent sont un atout pour inciter les employeurs a appliquer les conseils en matière de RPS.

-L’article L 4121-1 implique que l’employeur s’assure de la sécurité et de la protection de la santé physique et mentale des travailleurs et mette en œuvre des actions et des moyens adaptés.

-L’article L 4121-2 définit une planification de la prévention en y incluant  » l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l’influence des facteurs ambiants ». 

-L’article L 4121- 3 rappelle à l’employeur qu’il est tenu d’évaluer les risques encourus par les travailleurs.

Les 6 déterminants principaux des RPS selon le rapport Gollac (2011) 

-exigence du travail 

-exigences émotionnelles 

-autonomie/reconnaissance 

-relation de travail

-conflits éthiques (souffrance éthique)

-insécurité de l’emploi 

Les RPS

Risques Psychosociaux: 

-stress aigu

-le stress chronique, épuisement professionnel 

-burn out

-charge mentale (ce qui nous pèse quand on rentre à la maison : on est fatigués, on dort mal, on se repose pas)

-la charge émotionnelle 

-la violence externe et interne (vis à vis de ses collègues ou vis à vis des clients)

-le harcèlement moral et sexuel 

Mécanismes de défense:

-le déni de l’autre

-le fuite ou l’évitement 

-la manipulation (par l’autre; mais aussi une sorte de marchandage par soi même) on projette un résultat hypothétique 

-l’agressivité (et passage à l’acte)

-la banalisation

-la rationalisation + intellectualisation (pour éviter le passage à l’acte, on va rationaliser ses pulsions d’agression) on essaie de donner du sens à un évènement qui n’est pas normal 

-dérision, cynisme 

-l’illusion de contrôle, sur-confiance 

-le clivage (bon/mauvais)

LES EMOTIONS

Les émotions existent pour nous pousser à l’action, elles sont source d’informations pour comprendre les relations avec autrui. Ce qui peut être négatif, ce sont les comportements qui lui sont associés.

Émotion * temps = sentiment 

Anecdotes:
1. »Pour 1 minute de colère, il faut à tes neurones 1h pour évacuer le cortisol. » 
2. »le sourire est à l’origine de la joie (car il produit de la sérotonine) »

Que sont les émotions « raquettes » ? 

Il s’agit d’exprimer les émotions par une autre, à la suite d’un apprentissage. Par exemple, un garçon qui aurait appris à ne pas exprimer sa tristesse en grandissant, pourrais l’exprimer à travers la colère. Les émotions véhiculées ne sont pas toujours les vécues ressenties. 

CONSEILS EN VRAC

Tous les comportements vallent-ils vraiment la peine d’être changés ? 
Si quelqu’un veut changer un comportement mais n’est pas certain, on peut l’inviter à se demander si :
– ce comportement pourrait lui nuire ?
– ce comportement pourrait nuire aux autres ? (A son entourage)

Sur un plan:
– Physique ?
– Mental ?
– Psychique ?

Ensuite l’on peut l’inviter à se questionner sur le risque de ce comportement : 
– Sur l’intensité : ainsi on jauge la puissance d’un évènement ou comportements ainsi que les répercutions sur l’individu ou son environnement.
– Sur la fréquence : ainsi on jauge la répétition (occurence) d’un comportement pouvant nous renseigner sur les éléments déclencheurs. 

Puis l’on peut ensemble identifier la source : 
– La source perçue, faisant partie de la réalité du patient
– Et la source réelle, partagée par l’environnnement 

La normalité 

Arthur a développé, avec sa pratique du Judo, une autre définition de la normalité : selon lui, la normalité serait un équilibre entre souplesse (acceptation) et force (assertivité) Et entre souplesse (faux self) et rigidité (obsession). 

« Suffisamment souple pour ne pas casser, suffisamment fort pour exister » 

BURN OUT, BROWN OUT, BORE OUT

La plupart des personnes touchées par le burn out sont des gens passionnés par leur travail. Seulement, c’est une conséquence d’un déséquilibre entre la vie personnelle et professionnelle, qui est la source de nombreux conflits (notamment sur son statut de « maladie professionnelle »). 

Le bore out, à l’inverse du brun out, pourrait se décrire comme un désintérêt ou l’ennui au travail. Cependant les conséquences qui y sont associées sont semblables au burn out. 

Le brown-out pourrait se traduire par la perte de sens au travail (notion de travail « séquencé »). On nomme communément les travaux à risque de Brown out, les « bullshit jobs ». 

ETUDE DE CAS : trait déficitaire de l’attention

Ce trouble est causé par une surcharge cérébrale et peut provoquer les symptômes suivants : distraction, énervement, impatience 

Ce phénomène arrive de manière insidieuse avec une perte progressive de contrôle sur l’organisation au travail, la gestion du temps, la priorisation des tâches…

Comment la différencier de l’hyperactivité ?

Si ces deux troubles partagent un certain nombre de points communs (difficultés de concentration, impatience, impression de bouillonnement intérieur) Leurs origines et leurs traitements très différents. 

De nos jours, le Trouble déficitaire de l’attention est un trouble fréquent, typique de notre société. Il peut par exemple se manifester chez des managers qui ont l’habitude de travailler avec un  rythme soutenu. Lorsque ce rythme s’inscrit dans la durée, l’individu reçoit trop de sollicitations et peut avoir l’impression de ne plus savoir quelles sont les priorités (quel mail ouvrir en premier ?). Il perd le contrôle et se demande comment il faisait avant pour tout gérer.

Une manière de reprendre le contrôle est de s’arrêter complètement (pendant une journée, une semaine …) pour pouvoir revenir plus tard et remettre les choses en ordre. 

Bien comprendre l’ADT: 
– Le lobe frontal est responsable des fonctions exécutives : Prise de décision et Planification des tâches…
– La partie centrale du cerveau est responsable de la survie : quand cette dernière prend le contrôle, tout le corps entre en état de « survie » entrainant :

  • Une augmentation du rythme cardiaque
  • Un changement endocrinien
  • Et surtout une réduction voir la perte du sens critique 

3 élément à retenir: 

– Ce n’est pas une maladie ; ça se développe 
– Cela peut être anticipé
– Les managers sont les premiers touchés mais aussi les premiers à pouvoir prévenir de ce trouble et déléguer

PETITS OUTILS PRATIQUES

La fenêtre de Johari

Elle permet de questionner ce qui m’appartient et ce que je montre de moi aux autres.
C’est un outil très utilisé en coaching de groupe, pour que les collaborateurs échangent plus sur eux mêmes. 

« Dans vos taches aujourd’hui ou est ce que vous placez vos responsabilités? »

« Qu’est ce que les autres peuvent penser sur vous que vous ne savez pas? » 

Le Quadrant d’Ofman

Intéressant quand on est seul, mais encore plus puissant quand l’on est deux. Cet outil est spécialement conçu pour un couple ou deux collaborateurs qui ne se comprennent pas. 

Il part du principe qu’une qualité a plusieurs impacts chez les autres : 

-piège 

-challenge 

-allergie 

Cet outil permet de remettre en perspective les relations des duos, dans le but qu’ils comprennent que malgré les points négatifs de l’autre, il a ses qualités. Souvent, les duos peuvent même observer qu’ils fonctionnent en complémentarité, c’est à dire qu’ils ont des qualités opposés. 
Dans cet exemple, Paul et Lisa ont des qualités opposés (relax et ordonnée). Le quadrant d’Ofman peut leur permettre de mieux comprendre le fonctionnement de l’autre.

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Retour de mission PsyInsight: impact de la collapsologie en France

 
 
En janvier 2020, l’Observatoire des Vécus du Collapse (OBVECO) a publié les résultats d’une enquête à propos de l’impact des préoccupations environnementales sur le moral des français et sur leur éco-engagement (éco-gestes).
 
PsyInsight, Junior Initiative de l’École de Psychologues Praticiens, s’est associée à ce projet de vaste envergure en envoyant ses étudiants enquêter à travers la France. Cette démarche s’inscrit dans la politique RSE de la Junior (Responsabilité Sociétale des Entreprises), et sa volonté d’adopter un comportement éthique et transparent, contributeur au développement durable, à la santé et au bien-être de la société.
 
Alors que le domaine de la psychologie voit augmenter le nombre de consultations basées sur des problématiques d’éco-anxiété, PsyInsight a fait appel aux savoirs et aux compétences de onze de ses consultants. Leur travail a contribué à l’avancée des recherches sur le collapse, l’étude de l’effondrement de la civilisation industrielle et de ce qui pourrait lui succéder, notion connue par près d’un français sur cinq.
 
La particularité de cette mission s’est située au niveau de son organisation : adapter le nombre de questionnaires à faire passer en fonction de la taille des métropoles, et ainsi envoyer les consultants par binôme ou individuellement durant des demi-journées ou journées entières.
 
Afin d’évaluer la cohésion des binômes et leur efficacité, ceux-ci ont été reçu en entretien, et différentes mises en situation leur ont été proposées. Compte-tenu du caractère éthique de cette mission, une attention particulière a été portée sur leurs motivations.
 
Les étudiants recrutés par PsyInsight se sont rendus dans huit métropoles françaises (Paris, Lyon, Bordeaux, Rennes, Nantes, Marseille, Lille et Strasbourg) et ont interrogé en face à face près de mille français à l’aide de deux questionnaires quantitatifs. En vue d’un reportage sur le thème de la collapsologie, les caméras de France 3 les ont suivis dans une de leur expédition parisienne. Les résultats de l’enquête ont été accompagnés d’un rapport d’analyse proposant des axes de réflexion sur les questionnaires fournis. Ce travail a été enrichi par les connaissances des consultants en psychométrie et en psychologie sociale. Nos consultants ont donc joué un rôle clé dans le déroulé de cette enquête.
 
 
La collaboration de PsyInsight, de ses consultants et de l’OBVECO s’est révélé fructueuse : l’étude à révélé de grandes disparités d’actions selon les régions, les statuts socio-professionnels et le sexe
des répondants.
 

Cette mission a été menée à bien grâce à un recrutement particulier des consultants. Nous avons centré nos critères de recrutement sur les compétences requises pour une telle mission. 

 
Comment avons nous réalisé cette mission?  
 
1. Tri des candidatures en fonction des CV et des motivations
2. Rencontre des binômes pré-établis en entretien. Pour nous, l’essentiel était d’évaluer l’efficacité du binôme et sa complémentarité.
3. Répartition des binômes dans les villes en fonction de leurs préférences, mais surtout en fonction du logement qu’ils avaient sur place. Pour ceux n’ayant pas candidaté en binôme, nous leur avons proposé de se rendre deux demi-journées dans 2 villes différentes. La difficulté a été de répartir les villes en fonction des JEH et du nombre de consultants.
 
Les résultats de l’étude complète seront publiés en mars 2020 sur le site de l’Observatoire des Vécus du Collapse.
 
Les résultats de l’étude ont pu déterminer l’existence de quatre sociotypes, différenciés par l’optimisme ou le pessimisme, et l’attitude active ou passive des participants : optimismes-actifs, optimistes-passifs, pessimistes-actifs, pessimistes-passifs.
 
 

Téléphone 06 43 44 40 99

Adresse 23 rue du Montparnasse, 75006 PARIS

Email contact@psyinsight.com

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Formation QVT au CNH19 !

PsyInsight a eu l’occasion de participer à l’ultime événement des 50 ans du mouvement des Junior-Entreprise : le Congrès National d’Hiver. Les membres présent on alors eu l’occasion de partager leur savoir et ont donné une formation sur « Les enjeux du bien être au travail et la résolution de problématiques motivationnelles dans les junior entreprises. » Une formation très appréciée par nos collègues des autres Juniors !

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Ouverture de l’antenne Lyon

PsyInsight s’étend au delà des frontière Parisiennes !

Depuis Janvier 2019, nous réalisons des missions à Paris mais également à Lyon grâce à l’ouverture d’une antenne de la junior-entreprise sur le campus Lyonnais. N’hésitez pas à les contacter directement si votre mission s’adresse à cette zone géographique au 07.67.05.08.60. ou au 06.17.86.76.70.