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Apprendre à mieux réguler son stress

Le stress fait partie de la vie. Chacun de nous y a un jour été confronté, et pour cause ! Le stress, c’est le mécanisme primitif utilisé par notre organisme pour répondre à ce que nous percevons comme une menace. Or, bien que nos facteurs de stress ne soient plus les mêmes que ceux de nos lointains ancêtres il y a des centaines de milliers d’années, notre organisme y répond de la même façon : troubles du sommeil et de l’appétit, anxiété, transpiration, vertiges et fatigue, le stress se révèle différemment chez chacun d’entre nous. 

Au travail, le stress est bien souvent pointé du doigt pour être responsable, entre autres, d’une mauvaise ambiance de travail, de difficultés relationnelles, et de souffrances psychologiques. Et pour cause, lorsque la demande est trop importante, que les moyens donnés pour y répondre ne suffisent pas ou que l’événement stressant est chronique, alors le stress peut avoir des effets dévastateurs sur la santé mentale et physique des travailleurs.

Pourtant, le stress est un mécanisme naturel et il intervient dans de nombreux challenges de notre quotidien. Il peut être positif quand il permet de relever des défis et d’atteindre de nouveaux objectifs de carrière

Aujourd’hui, PsyInsight relaie les préconisations de l’Association de Psychiatrie Américaine et vous présente aujourd’hui 11 outils qui permettent de réguler sainement les effets délétères du stress au travail

  • Éliminer les facteurs de stress : le stress ressenti dépend de chacun, ainsi il est primordial de bien se connaître pour savoir à quel niveau mettre la barre. Et quand on n’arrive plus à y voir clair dans l’urgence ? Apprenez à déléguer, abaisser la barre, ou à demander de l’aide !
  • Cultiver ses relations sociales : nous sommes des animaux sociaux, et notre fonctionnement est intimement lié à celui de nos proches. Partager son vécu peut permettre de diminuer considérablement le vécu de stress, mais plus encore, offrir son soutien peut avoir les mêmes effets sur le stress ressenti !
  • Surveiller son alimentation : la réponse hormonale au stress affecte le système digestif. Avoir l’estomac noué ou à l’inverse de grandes envies de gras et de sucre sont deux réponses normales de la part de l’organisme qui doit répondre à une menace, mais ce ne sont pas des réponses particulièrement efficaces lorsqu’on a un dossier urgent à préparer. Conservez une alimentation variée, riche en vitamines, pour rester en bonne santé !
  • Relâcher ses muscles : il existe une quantité phénoménale d’exercices de relaxation musculaire. Quelques minutes suffisent pour ressentir les bienfaits de la décontraction. 
  • Méditer : de nombreuses études tendent à démontrer les effets bénéfiques de la médiation et de la mindfulness sur le stress et l’anxiété. En quelques minutes, recentrez-vous sur l’ici et maintenant !
  • Protéger son sommeil : le sommeil est un excellent indicateur du niveau de stress. Comment conserver un sommeil de qualité pendant une période stressante ? Respectez un rythme régulier de sommeil, évitez la caféine et l’alcool, et surtout, fatiguez-vous physiquement pendant la journée ! 
  • Dépensez-vous : l’activité psychique n’a pas que des effets sur le sommeil, elle permet aussi d’en réduire significativement le ressenti et les effets sur le système immunitaire.
  • Prenez un moment dans la nature : même les espaces verts des grandes villes font l’affaire. Se connecter à la nature permet de réduire efficacement les effets ressentis du stress.
  • Prendre soin de ses moments de loisirs : les moments de vie stressants peuvent inciter à empiéter momentanément sur les temps de loisirs et de détente, notamment parce qu’ils n’apparaissent pas comme directement productifs. Pourtant cela peut être contreproductif ! La bonne humeur, le rire et la joie contribuent à réduire le stress. 
  • Changer de point de vue : lorsqu’on est plongé dans une tâche, on peut rapidement et sans s’en rendre compte se fermer à d’autres façons de voir les choses. Prenez le temps de faire le tour du problème, d’en discuter, il y a toujours d’autres solutions que celle qui vous semble insurmontable. 
  • Demander de l’aide : le stress peut être le coup de pouce qui permet d’atteindre des objectifs, mais il devient très dangereux pour la santé mentale et psychique lorsqu’il est chronique. Adressez-vous à un professionnel de santé (médecin ou psychologue du travail) qui vous aidera à identifier les situations stressantes et les ressources que vous avez à votre disposition, parfois sans le savoir.

Auteur : Agathe Ancellin–Geay

Toute l’équipe de PsyInsight se tient à vos côtés dans vos situations de travail. Prenez soin de vous, de votre santé et de celle de vos collaborateurs !

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L’auto-détermination : une composante clé de la motivation

La théorie de l’auto-détermination est développée en 1985 par les chercheurs Deci & Ryan. Composante de la motivation intrinsèque, elle influence la compétence perçue. C’est le sentiment de choisir ou de s’opposer à la réalisation d’une action. 

Cette auto-détermination fait entrer en jeu le sentiment d’auto-efficacité personnelle décrit par Bandura. Voyez ce dernier comme un processus dans lequel l’individu a la conviction de disposer de l’ensemble de ses capacités et connaissances pour préparer, structurer et réaliser une action donnée. 

Cependant, avant d’atteindre cette auto-détermination et cette envie de réaliser des actions de son plein gré, le chemin de la motivation peut être long. 

En effet, la motivation se trouve sur un continuum allant de l’amotivation jusqu’à la motivation intrinsèque. 

Les différents types de motivation :

L’amotivation : il n’y a pas de motivation. Rien ne pourra faire agir la personne dans la réalisation d’une action.

Je ne veux pas faire de prospection.

La régulation externe : la motivation est déterminée par l’action extérieure de quelqu’un d’autre, qui va obliger un sujet à réaliser une tâche. 

Je suis ton manager, tu es chef de projet et je te demande de faire de la prospection téléphonique. 

La régulation introjectée : le sujet va réaliser une action non pas sous la contrainte ou par envie personnelle, mais pour se conformer au groupe et éviter ainsi une potentielle exclusion de ce dernier. 

Tous mes collègues atteignent les 50 appels de prospection par semaine, je vais faire comme eux.

La régulation identifiée : le sujet a identifié un objectif et souhaite l’atteindre pour lui-même. Cependant pour l’atteindre, il faut réaliser des tâches qui ne sont pas toujours plaisantes mais cependant nécessaires. 

Je veux atteindre mes objectifs, donc je vais passer 50 appels de prospection.

La régulation intégrée : la personne sait que pour atteindre un objectif, une tâche intermédiaire est à réaliser. Cette tâche fait sens dans l’atteinte de l’objectif. 

Je veux atteindre mes objectifs, je vais préparer mes speechs de prospection et de présentation de nos offres commerciales afin de structurer mes appels. 

La régulation intrinsèque : la tâche en elle-même est vécue avec plaisir, l’action est réalisée de plein gré. La personne est pleinement autonome.

J’apprécie avoir des échanges téléphoniques avec de nouveaux prospects, leur parler de nos offres commerciales, échanger avec eux sur leurs projets, je les appelle volontiers. 

Cette théorie de l’auto-détermination est en lien direct avec le bien-être et la performance. Réaliser des actions venant d’une motivation intrinsèque permet à long terme de ne pas s’épuiser professionnellement et de garder une dynamique de travail et d’épanouissement dans son travail. Elle peut être un levier d’action à privilégier dans le secteur professionnel et de l’entreprise. 

Les managers peuvent être acteurs dans le développement de l’auto-détermination des collaborateurs ; ils ont pour fonctions :

→ Encourager les collaborateurs dans les actions réalisées,

→ Donner un levier décisionnel important aux collaborateurs (cela permet de développer l’autonomie),

→ Utiliser un langage informatif et donner des explications,

→ Reconnaître et accepter les aspects négatifs d’un emploi,

Ce qu’il faut retenir :

Dans le cadre individuel, l’auto-détermination étant un point central de la motivation, pour la favoriser il faut veiller à :

→ Prendre conscience de nos propres capacités (professionnelles, physiques, intellectuelles, relationnelles), connaître les champs d’action dans lesquels on peut répondre avec efficacité à une demande, une problématique,

→ Avoir une autonomie et un champ décisionnel suffisamment large. Cela permet d’être acteur de ses actions et de l’évolution de ses projets, avec moins de contraintes,

→ Proximité sociale, être proche de ses pairs, de sa hiérarchie. Ne pas être seul, savoir que l’on peut compter sur les autres et qu’ils peuvent compter sur nous. Savoir que notre travail est gage de qualité et reconnu, il pourra se réaliser plus facilement et avec des inquiétudes moindres.


Auteur : Charlotte Chollet